Les Urak Lawoi face à la mondialisation
Le projet ci dessous a été conçu en Thaïlande suite à un stage de six mois à Bangkok chez Case Studio, une agence d’architecture qui travaille essentiellement avec des communautés Thaï défavorisées et utilise une méthode où l’architecte collabore et encourage ces populations à l’auto-développement.
Au sud du pays, sur l’île de Lanta Yai, des populations de pêcheurs appelés «Urak Lawoi» ou «Gitans de la Mer», vivent de leur propre culture, de leurs croyances et de leurs traditions. Ces peuples aborigènes vivent en marge du monde dans des conditions précaires et se protègent de la normalisation mondialiste. Mais les investisseurs et le tourisme envahissent peu à peu leurs territoires et finissent par les repousser dans des enclaves où ils essayent tant bien que mal de garder leur authenticité. La survie des Urak Lawoi dépend beaucoup de l’évolution et de la prise de conscience du monde à l’égard de ces populations. Comment peut-on soutenir ces peuples vulnérables face à la mondialisation pour les aider à préserver leur identité, leur culture et leurs pratiques ancestrales ?
La préservation de leurs patrimoine ne peut être conservé par stockage dans un musée ou par enregistrement papier, il ne peut l’être que par la pratique réelle et quotidienne. J’ai donc choisi dans mon projet de participer à une action contre l’érosion et la disparition progressive des traditions des «Gitans de la Mer», par la redynamisation de ce qui existe déjà et par la création d’espaces de travail leur procurant un lieu attitré, ainsi que de la reconnaissance et une place dans la société. Les espaces créés encourageront les Urak Lawoi à persévérer dans la transmission des savoirs et à maintenir un lien entre l’ancienne et la nouvelle génération scolarisée en ville. Le projet bâti serait une démonstration de la durabilité de la communauté, tout en les menant vers l’autonomie et une meilleure qualité de vie.